La qualité d’une huile essentielle est très importante pour votre sécurité.

Une huile essentielle peut être comparée à un vin, il y a des grands crus et des crus de qualité inférieure!

La qualité d’une huile essentielle détermine son activité. Les huiles essentielles sont des concentrés d’actifs, ce sont des produits NATURELS très puissants.

Qui dit naturel dit variable; et oui la chimie de synthèse est une chimie reproductible et stable dans le temps; la chimie de la nature dépend de beaucoup de facteurs et notamment des facteurs environnementaux.

C’est, comme pour le vin: le climat, le terroir, les conditions de récolte et de stockage, les conditions et les modes d’extraction…. vont déterminer la composition de l’huile essentielle finale.

Quelles sont les Mentions à trouver sur l’étiquette?

• la dénomination botanique en français et surtout en latin, elle doit comporter le genre et l’espèce. le nom de l’espèce peut être suivi de l’initiale ou l’abréviation du nom du botaniste qui a classifié et décrit en premier la plante
• la partie de la plante utilisée ou organe producteur de l’huile essentielle
• le chémotype ou profil chimique et/ou les molécules principales
• le mode de culture: sauvage, biologique, conventionnelle
• l’origine géographique
• le mode d’obtention de l’huile essentielle: expression à froid, distillation à la vapeur d’eau
• le numéro de lot
• la quantité
• la DLUO date limite d’utilisation optimale

Les mentions HEBBD ou encore HECT sont des mentions commerciales, ce ne sont pas des normes officielles. Elles reprennent cependant certains critères comme HEBBD = Huile essentielle botaniquement et biochimiquement définie ou HECT= Huile essentielle chémotypée.

Quand à la mention Huile essentielle 100% Naturelle, nous avons déjà écrit un article dessus!

Dénomination botanique:

La dénomination courante, en français est souvent très imprécise et peut être source d’erreur. Par exemple Huile essentielle de lavande ne veut rien dire il existe La lavande vraie, la lavande aspic, la lavande stoechade….Les conséquences peuvent être importantes car les molécules constituantes sont vraiment différentes et les toxicités des huiles peuvent être bien différentes.

Ceci est vrai pour la plupart des huiles essentielles, pour l’Eucalyptus par exemple il en existe plus de 10 commercialisées, avec des propriétés radicalement différentes.

Pour être complète la dénomination botanique en latin doit comporter le genre, l’espèce (sp.), la sous-espèce si elle existe (ssp.), et l’initiale ou l’abréviation du botaniste ayant décrit la plante.

La famille botanique est également appréciée: Lamiacées ou Lamiaceae, Rutacées ou Rutaceae…

Tout utilisateur d’huile essentielle doit connaitre ses éléments afin d’éviter des erreurs tragiques dans les utilisations.

La partie de la plante utilisée:

C’est l’élément de la plante qui va être utilisé pour extraire l’huile essentielle.

En fonction de cet élément l’huile essentielle obtenue va avoir des molécules différentes. On peut extraire de l’huile essentielle de pratiquement toutes les parties de plantes: feuilles, racines, bois, fleurs, écorces, fruits secs, graines, rhizomes.

A partir d’une même plante, avec une dénomination botanique identique, on va obtenir une huile essentielle de composition différente.

Le chémotype ou profil chimique:

L’aromathérapie scientifique est basée sur le lien entre les molécules présentes dans l’huile essentielle et l’activité de celles-ci.

Une huile essentielle est composée de molécules principales et de molécules présentes en plus petites quantités allant jusqu’à environ 200 dans une huile essentielle. Pour contrôler une huile essentielle les laboratoires font des analyses appelées chromatographie en phase gazeuse couplée à une spectrométrie de masse. Cette technique permet d’identifier les constituants de l’huile essentielle et sa quantité.

Ces analyses sont disponibles sur simple demande auprès des laboratoires distribuant les huiles essentielles.

Des normes ont été établies pour le pourcentage des différents constituants par la pharmacopée européenne et la norme AFNOR.

Le chémotype est essentiel pour certaines huiles essentielles qui peuvent exister sous différents profil chimique. En effet pour celles-ci une même plante peut produire plusieurs huiles essentielles de profil chimique différent, en fonction de facteurs environnementaux comme la nature du sol, l’altitude, l’ensoleillement….

Le chémotype est indiqué sur l’étiquette sous la forme CT… par exemple Thymus vulgaris CT thymol, qui correspond au thym commun à chémotype thymol qui représente pour cette huile essentielle la molécule principale.

Le mode de culture:

Il est important que l’utilisateur sache de quelle manière s’est développée la plante.

Cela vous permet de savoir dans quelle condition la plante a été cultivée.

Les différents modes sont:

• sauvage, c’est à dire que la plante a été ramassée dans la nature, dans des zones dans lesquelles il est autorisé de prélever les plantes,
• culture biologique, c’est à dire que la plante a été cultivée selon les normes de culture biologique
• culture traditionnelle, c’est à dire que la culture a été réalisée de façon conventionnelle

Ces modes de culture ont un impact sur le prix de l’huile essentielle.

A notre avis la culture sauvage est la plus recherchée, la plante étant dans son milieu naturel, elle développe toutes les molécules nécessaires à sa défense. Ensuite la culture biologique est à privilégier, en effet une huile essentielle est un concentré et les analyses réalisées en laboratoire ne permettent pas d’identifier les différents pesticides qui pourraient subsister dans l’huile essentielle utilisée.

L’origine géographique:

Comme évoqué précédemment, l’origine géographique influe sur les molécules présentes dans l’huile essentielle d’une même plante.

Il est donc essentiel de connaître les pays de production habituels de l’huile essentielle utilisée, pour valider la qualité de celle-ci.

Le mode d’obtention de l’huile essentielle:

Normalement une huile essentielle est obtenue par distillation à la vapeur d’eau.

Les autres modes d’extraction comme par exemple l’expression à froid donne un produit qui se nomme essence et non huile essentielle.

Ce mode d’extraction concerne principalement les agrumes, les Citrus.

Pour plus d’information sur les recommandations relatives au critères de qualité des huiles essentielles, vous pouvez consulter le document de l’AFSSAPS datant de Mai 2008 ici.

Comment bien conserver une huile essentielle?

Les huiles essentielles sont sensibles à la chaleur et aux UVs, la conservation est plus fiable dans un flacon opaque ou foncé.

Une huile essentielle est un produit très volatile, il est important de bien refermer le flacon après chaque usage. La température de conservation des huiles essentielle doit être stable et tempérée.

Les huiles essentielles se vendent normalement en flacon compte-gouttes, ce sont des produits très puissants.

1 goutte est 1 goutte d’actifs!

La conservation est fonction du type d’huile essentielle, en moyenne une huile essentielle se conserve 5 ans et les essences entre 1 et 2 ans, ces normes sont dans des conditions optimales de conservation et de stockage.

Avant d’acheter ou d’utiliser une huile essentielle, il est primordial de vérifier ou faire vérifier ses éléments, le nombre d’accidents relevés avec les huiles essentielles est en constante augmentation, et les allergies se multiplient, n’hésitez pas à demander conseil et à vous former!